Pour sensibiliser les consommateurs à l'impact environnemental des vêtements qu'ils achètent, le gouvernement propose un nouvel ou...
Pour sensibiliser les consommateurs à l'impact environnemental des vêtements qu'ils achètent, le gouvernement propose un nouvel outil appelé « écoscore », qui est actuellement soumis à consultation avant sa mise en place prévue à l'automne. Cet écoscore vise à attribuer une note à chaque vêtement, similaire au Nutriscore pour les produits alimentaires, en prenant en compte divers critères environnementaux tels que les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d'eau, les atteintes à la biodiversité, etc.
Le calculateur, nommé « Ecobalyse », se base sur la méthode européenne PEF (Product Environmental Footprint) mais intègre également des critères supplémentaires comme la toxicité des produits lors du lavage ou en fin de vie. La note attribuée varie de 0 à l'infini, augmentant avec le coût environnemental du produit. De plus, la note est pondérée par un coefficient de durabilité prenant en compte la matière utilisée, la communication de la marque sur la réparabilité des vêtements, la largeur de gamme, etc.
L'objectif principal de cet écoscore est d'informer les consommateurs sur les impacts environnementaux des vêtements et de décourager les pratiques de la « fast fashion », où les collections sont renouvelées très fréquemment à des prix très bas. Ce système d'affichage environnemental doit également servir de base au bonus-malus prévu dans la loi sur la « fast fashion » adoptée récemment.
Cependant, certains professionnels critiquent ce nouvel écoscore, notamment en raison du choix du gouvernement de se démarquer du PEF européen. Selon eux, le PEF est un indicateur plus robuste issu de nombreuses années de travail avec des experts scientifiques, des industriels et des ONG. Ils estiment que l'écoscore français devrait être amélioré et que la consultation actuelle pourrait être plus longue pour permettre des débats plus approfondis sur ce sujet complexe.

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