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La présidentielle américaine se jouera sur l’économie

 L’économie sera en effet un facteur déterminant dans l’élection présidentielle américaine de 2024, comme c’est souvent le cas dans les camp...


 L’économie sera en effet un facteur déterminant dans l’élection présidentielle américaine de 2024, comme c’est souvent le cas dans les campagnes électorales aux États-Unis. Le débat économique entre les candidats mettra en lumière deux visions contrastées pour l’avenir du pays, reflétant des priorités distinctes en matière de croissance, de fiscalité, et de gestion de la dette publique.

1. Donald Trump : Promesses de croissance via des réductions d’impôts

Donald Trump, représentant du Parti républicain, axe son programme économique sur la croissance par les réductions d’impôts et le protectionnisme. Voici quelques-unes de ses promesses clés :

  • Réduction des impôts : Trump prévoit de nouvelles réductions d’impôts pour les entreprises et les particuliers, affirmant que cela stimulerait la création d’emplois et encouragerait les investissements. Sa première présidence a déjà été marquée par de telles réductions, notamment en 2017, avec la baisse du taux d’imposition des entreprises de 35 % à 21 %.
  • Protectionnisme économique : Trump s’est engagé à continuer à protéger les industries américaines en limitant les importations, notamment en maintenant ou en augmentant les droits de douane sur des produits chinois et d’autres pays. Cette politique vise à renforcer le secteur manufacturier aux États-Unis.
  • Relance de l’emploi industriel : Une grande partie de sa stratégie consiste à séduire les électeurs des États industriels du Midwest, en promettant de ramener les emplois dans des secteurs tels que l’automobile et l’acier, tout en affirmant que ses politiques protectionnistes soutiendront la classe ouvrière américaine.

2. Joe Biden (ou un autre candidat démocrate) : Croissance équitable et investissements verts

Le camp démocrate, incarné par Joe Biden ou potentiellement un autre candidat tel que Kamala Harris, se concentre sur une approche plus redistributive et écologique de l’économie. Voici les principaux aspects de leur programme économique :

  • Fiscalité progressive : Biden prévoit d’augmenter les impôts sur les plus riches et sur les grandes entreprises pour financer des programmes sociaux, des infrastructures et des initiatives climatiques. L’objectif est de réduire les inégalités économiques qui se sont creusées au cours des dernières décennies.
  • Transition écologique : L'administration Biden s'est déjà engagée dans des investissements massifs dans les énergies renouvelables. Les démocrates promettent de continuer à investir dans une économie verte, qui, selon eux, créera des millions d’emplois tout en s'attaquant au changement climatique.
  • Investissements dans les infrastructures : Biden et les démocrates voient les infrastructures comme un moteur de croissance économique. Le président en exercice a déjà fait adopter un vaste plan d’infrastructures en 2021, mais il promet d’aller encore plus loin pour moderniser les routes, les ponts, les réseaux électriques, et de rendre ces infrastructures plus résilientes aux changements climatiques.

Les enjeux économiques au cœur de l’élection

  • Inflation : L’inflation a été un sujet brûlant ces dernières années aux États-Unis. L’économie américaine a été secouée par une hausse importante des prix après la pandémie de COVID-19, ce qui a entraîné une augmentation des coûts des biens essentiels comme la nourriture et l'énergie. Trump a critiqué la gestion de l’inflation par Biden, affirmant que la forte augmentation des dépenses publiques sous les démocrates en est responsable. De son côté, Biden attribue cette inflation aux perturbations mondiales causées par la pandémie et la guerre en Ukraine.

  • Dette publique : La question de la dette publique sera également un point de friction. Le déficit budgétaire américain a atteint des niveaux records, et la dette fédérale s’élève à plus de 33 000 milliards de dollars. Trump prône une réduction des dépenses publiques, tandis que les démocrates, bien qu’ils reconnaissent la nécessité de réduire la dette, mettent davantage l’accent sur le maintien des dépenses dans les services publics pour soutenir la croissance à long terme.

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