L'étude réalisée par Deel et l'Ifop révèle une tendance croissante à lever le tabou sur les discussions salariales en France, mais ...
L'étude réalisée par Deel et l'Ifop révèle une tendance croissante à lever le tabou sur les discussions salariales en France, mais avec des nuances importantes. La majorité des salariés (66 %) se disent désormais à l'aise d'aborder ce sujet, bien que seuls 10 % se déclarent « très à l'aise ». Cette aisance est plus prononcée chez certains groupes, notamment les hommes, les jeunes de moins de 35 ans, les CSP+ (catégories socioprofessionnelles supérieures) et les habitants de la région parisienne. En revanche, les femmes et les personnes vivant seules montrent plus de réticence à parler de leur rémunération.
Les raisons invoquées par ceux qui évitent cette discussion varient : 24 % craignent d'être stigmatisés, tandis que 58 % estiment que le salaire est une question privée qui ne doit pas être partagée publiquement. D'autres divergences se manifestent selon l'âge et le statut professionnel. Les jeunes et les CSP+ sont plus favorables à la transparence, tandis que les plus de 35 ans et les CSP- restent plus sceptiques.
Pour les partisans de la transparence, 60 % estiment que cela permettrait de réduire les inégalités salariales, tandis que 40 % pensent que cela encouragerait les augmentations de salaire. Cependant, les opinions sur l'équité des salaires sont partagées : environ 40 % des salariés jugent leur rémunération équitable, et ces perceptions sont plus fréquentes chez ceux qui sont à l'aise avec la transparence.
L'étude montre également que deux tiers des salariés sont favorables à la fixation des salaires dans des fourchettes communes, basées sur des critères tels que la fonction, l'âge et le secteur d'activité. La mise en place progressive de la directive européenne sur la transparence des rémunérations, prévue d'ici 2026, pourrait contribuer à accélérer cette transition vers plus de transparence dans les entreprises françaises

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