Les discussions en cours pour redéfinir les liens de la Nouvelle-Calédonie avec la France sont bien plus complexes que prévu pour l...
Les discussions en cours pour redéfinir les liens de la Nouvelle-Calédonie avec la France sont bien plus complexes que prévu pour l'exécutif, dans un contexte tendu. En effet, lors de la visite du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, cinq gendarmes ont été blessés lors de heurts survenus lors d'une manifestation d'indépendantistes à Nouméa le 21 février dernier. Bien que la violence ait été contenue, cet incident constitue une situation inhabituelle en Nouvelle-Calédonie depuis un certain temps.
Face à cette situation, M. Darmanin a annulé un échange prévu avec les loyalistes afin de ne pas envenimer davantage la situation. Officiellement, il a cherché à éviter de traiter des questions politiques cette fois-ci, mais le dossier politique l'a finalement rattrapé. Cette altercation met en lumière les difficultés persistantes des discussions politiques en cours pour redéfinir les liens entre la Nouvelle-Calédonie et la France, une réalité bien plus complexe que ce que l'exécutif avait anticipé.
Il semble que l'exécutif ait peut-être été trop confiant ou désireux d'en finir rapidement après dix-huit mois de tractations. Malgré les messages optimistes venant de Paris ces dernières semaines, évoquant un accord institutionnel imminent à signer en mars et pouvant faire l'objet d'une révision constitutionnelle fin 2024, la réalité sur le terrain est plus ardue. Gérald Darmanin avait soutenu le projet discuté depuis fin janvier à Bourail, impliquant la cheffe de file des loyalistes, Sonia Backès, ainsi que des représentants des indépendantistes et du parti wallisien L’Eveil océanien.

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